Qui est Libre-Argile, Céramiste de thé à Marseille ?
L'amour des théières et des gaïwans ne s'est pas construit tout seul, il y a tout un cheminement avant d'arriver à Libre-Argile. 
(c) Photo : Bureau Apo
Je suis Elodie Cartier Millon, et le métier de céramiste est un changement de voie professionnelle. J'ai toujours aimé avoir les mains dans la terre, mais surtout pour chercher et collectionner des cailloux, des pierres... C'est encore le cas aujourd'hui !
J'ai ce souvenir d'enfance où j'avais spontanément, ramassé de la terre du jardin pour fabriquer un petit vide-poche et une coccinelle. Je ne savais pas ce que je faisais mais ça avait fonctionné. J'avais laissé la terre (qui devait être argileuse puisqu'elle a bien tenue) sécher et je l'avais peinte et recouverte de vernis à ongles transparent pour qu'elle soit brillante et solide. J'étais enfant, je devais avoir 8 ans ou quelque chose comme ça.
Grand saut dans le temps, en 2018 une amie m'offre un cours de poterie. Et là coup de foudre instantané. De se retrouver face à soi et face à la créativité, ça m'a fait un bien fou. Jusqu'en septembre 2020 je vais aller régulièrement dans cet atelier de poterie lyonnais prendre des cours. J'ai eu une professeure exceptionnelle (Muriel si tu passes par ici, coucou !) qui m'a donné confiance en moi et qui a toujours été à l'écoute lors des moments charnières de l'apprentissage du tour notamment.
En octobre 2020 je quitte Lyon pour venir m'installer à Marseille, à coté de l'école de Céramique de Provence (Aubagne). Là je vais suivre une formation de 8 mois pour obtenir mon CAP tournage en céramique, en juin 2021.
Je suis céramiste à mon compte depuis le 8 juillet 2021 (j'aime la précision).
Ce qui me plaît dans ce métier c'est la possibilité infinie de création et la complexité de l'objet théière. J'aime chercher et trouver l'équilibre entre la créativité et la fonctionnalité de l'objet. J'aime aussi l'exigence que demande l'univers de la céramique autour du thé et le moment de présence à soi qu'elle impose.
J'aime travailler avec soin, avec finesse, et toujours en essayant d'améliorer la précision de mes gestes.
J'ai également à cœur de fabriquer tous mes émaux avec le souci de l'alimentarité des pièces. Leur fabrication me permet de savoir exactement ce que je mets sur la pièce et de ne pas mettre de substance toxique pour l'utilisateur d'après les normes actuellement en vigueur.
Je fabrique des objets utilitaires pour thé en grès, que je cuis à 1280 degrés dans un four électrique.
Mes inspirations dans le désordre sont : Les théières de Yixing, la période Belle Epoque, Art Nouveau, Art Déco, la culture chinoise, japonaise et vietnamienne, le chamanisme, les arts martiaux japonais, le zen, le concept de wabi-sabi, les paysages du Sud (Provence) et leurs divines couleurs, les forêts, le cosmos.
Belle visite sur mon site, cette petite fenêtre ouverte sur mon univers de potière.
Dans la grâce de l'instant.
Elodie
(c) photo : Anthony Louet (Bureau Apo)